Texte n°7 :
Mon errance m'a mené ici, dans cette thébaïde où mon cœur s'ébahit. Un paradis infini, ermite du monde et de ses cataclysmes. Et lorsque la nuit s'installe, les myriades d'étoiles viennent me surplomber, et je gis là, à les contempler, nimbant l'Empyrée de leur éclat. Mais mes yeux s'embuent.
Je pleurs pour ces âmes vagabondes qui, par-delà l'horizon, ne peuvent contempler pareilles représentations.
Ces petites existences qui s'estompent dans les frimas... N'ont-elles pas le droit à un répit, avant que ne sonne le glas?
Ne se produira-t-il aucun prodige pour les sauver des griffes des ténèbres?
Devront-elles simplement attendre la promesse de l'aube?
Et pour quoi?
Quelques minutes de lumière seulement, un simulacre de bonheur?
Non, je ne peux pas laisser cela se produire. Je veux les guider, les libérer de leurs chaînes, ces liaisons dangereuses, qu'elles surnomment leur "Terre".
Car, point il n'y a de Terre là où le ciment a coulé. Ce n'est que par delà l'horizon que vous serez libérées des abominations que l'homme a su créer...